« Comment la kinésiologie a boulversé ma vie… »
Quel est le point commun entre Christophe Dominici*, Champion de rugby, et la Kinésiologie ?
Au travers de son livre autobiographique « Bleu à l’âme » C. Dominici raconte l’impact de la kinésiologie dans sa guérison et les changements profonds engendrés par cette méthode de bien-être.
Voici quelques extraits de ce livre émouvant. Je vous invite vivement à l’acquérir afin de connaître ce fabuleux sportif qui a eu le courage de se dévoiler totalement. A lire absolument !
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« Pour l’instant, j’ai de la chance, je me suis sorti de tous les chocs sans trop de dommages. Et ma constitution me permet de courir vite, malgré mon âge. Mais ce que j’ai vécu depuis la mort de ma sœur et mon divorce, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi.
Heureusement, dans ce bourbier d’émotions violentes, j’ai rencontré une personne qui a bouleversé ma vie. Il s’appelait Pierre, kinésiologue…. Je cherchais instinctivement à transformer tous les sentiments négatifs qui alimentaient depuis des années ma rage intérieure en action positive. Une rage visible dans mon regard, ce que n’osaient pas me dire mes amis. Cette ambition est peu à peu devenue un moteur, mais au début, comme je n’avais pas assez confiance en moi et que je ne me trouvais pas assez athlétique, le stress m’inhibait et m’empêchait d’avancer. J’avais des résultats en montagnes russes : excellent un jour, moyen le lendemain. Je me blessais souvent à cause de mon caractère tendu et soucieux. Je broyais du noir, car tout ce que les gens trouvaient à dire à mon sujet, c’était : « Il est trop juste physiquement », « Il n’y arrivera pas », « Trop fluet », « Pas le niveau », « Place aux gros gabarits »…
Aussitôt, je demandais à Marion de me mettre en rapport avec son père, kinésiologue. Le lendemain, après un bref échange téléphonique, elle m’accompagna jusqu’à la porte de son cabinet …Il me demanda de me décontracter et de m’installer plus confortablement sur ma chaise. En tenant mon poignet, il ajouta : « A l’âge de 14 ans, que vous est-il arrivé ? « j’ai perdu ma sœur ! » Cette révélation provoqua un véritable déclic qui allait engendrer entre lui et moi une relation hors du commun. Bien que bouleversé, je décidai de poursuivre cette première séance.
……De séance en séance, tout en interrogeant mon corps par le test musculaire, Pierre (Césano) obtenait les réponses à ses questions, ou plutôt « mes » questions. L’esprit ment mais le corps exprime sa vérité. Nous sommes de formidables machines, tout notre vécu est inscrit dans nos muscles. Un muscle sous stress « déverrouille », c’est-à-dire qu’il n’a plus aucune force. Il ne tient plus. Quand il le touche et que le muscle tient bon, le kinésiologue assimile cela à une réponse « oui » ; et quand le muscle se relâche, la réponse est « non ». Le kinésiologue énumère : « A quel âge a commencé votre stress ? 1 an, 2 ans, 5 ans… 10 ans ? » Selon la réponse, le muscle se contracte ou se détend. Ce n’est pas de la voyance ! C’est une technique éprouvée, qui vient des Etats-Unis et qui n’a rien à voir avec la magie, ni le charlatanisme.
Il y a plusieurs origines au stress : physique, bio-chimique, psychologique. A un moment de stress très fort, le muscle a été tétanisé dans une certaine position, il y a eu fusion entre la position du corps stressé et l’émotion. Interroger le corps permet de retrouver l’émotion. Le kinésiologue aide le sujet à remettre chaque chose à sa place, le souvenir du corps d’un côté, l’émotion de l’autre. En les séparant il libère le sujet de la gêne « physique » de son émotion, en passant par des points d’acupressure, utilisés par les chiropracteurs et les ostéopathes. Le kinésiologue, en fait, accompagne le sujet dans l’exploration de son stress. La personne est toujours maîtresse d’elle-même, elle n’est pas sous hypnose. Simplement, s’il y a un nuage devant le soleil, le kinésiologue pousse le nuage…
Pierre m’a permis de comprendre, comment accepter mes bleus à l’âme, mes faiblesses, mes doutes, tout ce qui me faisait réagir avec violence ou m’abattait. Il m’a aidé à entendre et prononcer certains mots que je n’arrivais même pas à prononcer. Il a donné du sens à mes aspirations. « Au lieu d’agir uniquement par instinct, on va essayer de réfléchir … » ….
Curieusement, nous étions partis du rugby et, en défrichant chaque étape de ma carrière, nous étions arrivés à tout ce qui touchait au sensoriel et au relationnel, mettant en évidence que c’était ce qu’il y avait de plus important pour moi, le rugby n’étant qu’un vecteur me permettant de vivre ces moments intenses et de me découvrir à travers les défis.
J’en suis arrivé à la conclusion que le sport de haut niveau m’avait permis de m’oublier pendant des années. Mais si je m’étais construit en tant que joueur de rugby, j’étais loin d’avoir atteint l’équivalent en tant qu’homme. Et surtout, je m’étais construit dans la douleur. Inconsciemment, de bagarre en rupture, je l’avais magnifiée. La douleur physique ne me faisait pas peur. J’avais appris à la dompter. Le « membre » qui me faisait le plus souffrir était celui que le destin m’avait arraché, ma sœur. Le reste de mes douleurs n’était que des nœuds à défaire en essayant de bien me comporter dans toutes les circonstances de la vie...
Grâce à Pierre, j’ai accompli un virage à 180°. Je n’étais plus la même personne. J’ai commencé à dialoguer plus facilement. Il s’est opéré en moi une véritable métamorphose dans mon approche de la vie ».
*Christophe Dominici
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Dominici)
(https://twitter.com/christophedomi?lang=fr)
né le 20 mai 1972 à Toulon, est un joueur international français et un entraîneur de rugby à XV. Il évolue au poste d’aillier et effectue la plupart de sa carrière au sein de l'effectif du Stade français Paris, où il devient entraîneur responsable des arrières après sa retraite pendant une seule saison.
*Editions du Cherche Midi : https://www.lisez.com/